Implant dentaire en titane et le phénomène d’ostéo-intégration
L’ostéo-intégration est un phénomène de soudure entre un os vivant et un métal (titane). Cette soudure se fait par l’intermédiaire de l’oxyde de titane qui recouvre la surface de l’implant.
Ce phénomène a été découvert par le Professeur Bränemark, un chirurgien-orthopédiste suédois, à la fin des années 50. Il a été le précurseur de l’implantologie moderne. Il étudiait dans son laboratoire de Göteborg les phénomènes de réparation osseuse. Il fit confectionner un tube métallique qu’il vissa dans le tibia d’un lapin. A l’extrémité de cette préparation se trouvait une chambre optique permettant de filmer les phénomènes de réparation osseuse. Cette chambre fut réalisée en titane. Lorsque le professeur Bränemark voulu récupérer cette chambre optique, l’étude terminée, il se rendit compte qu’elle était soudée à l’os du lapin sacrifié.
Qu’est-ce que l’ostéo-intégration ?
L’ostéo-intégration est l’intégration de l’implant dentaire au niveau osseux :
L’implant va être inséré dans l’os de façon à ce que celui-ci ne bouge absolument pas.
L’os pourra ainsi se reformer autour de l’implant.
Pendant la phase de cicatrisation, le processus va provoquer une ankylose de l’implant dentaire et le bloquer : c’est l’ostéo-intégration.
Pourquoi utiliser le titane ?
Le titane est le premier matériau connu qui soit totalement biocompatible. Les implants dentaires employés auparavant ne pouvaient pas être ostéo-intégrés. L’acier ou le tantale conduisait ces implants à une encapsulation fibreuse les isolant ainsi de l’os (fibro-intégration). On constatait alors des rejets et des taux d’échecs élevés. Grâce au titane, la notion de rejet a disparu.
De plus, qu’il s’agisse de titane ou d’alliages de titane, aucun phénomène allergique n’a été identifié à ce jour, après plus de 25 ans d’utilisation.
La quasi totalité des implants disponibles en 2010 sont désormais en titane. Certains implants peuvent être en Zircone ou en polymère mais il est difficile d’avoir le recul nécessaire pour attester de leur fiabilité.
A RETENIR
La fiabilité des traitements implantaires actuels n’est plus à démontrer. Selon les différentes études publiées le taux de survie implantaire à long terme (20 ans) est de 91 %.
Le phénomène d’ostéo-intégration est universellement reconnu.